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N° 193-194, juillet-décembre 2009 : Lectures

Alain Chatriot

Un mot du directeur des Cahiers

Texte intégral

Le numéro double de cette année est consacré à ce volumineux Cahier de recensions. Nous retrouvons ainsi notre cahier annuel de « Lectures » instauré maintenant il y a près de dix ans avec notre Cahier 157. Nous adoptons à partir de ce numéro un regroupement thématique des comptes rendus. Ce regroupement est relatif mais il a le mérite de permettre une présentation qui devrait mieux convenir pour le portail de revues électroniques Cairn qui nous accueille depuis l’an dernier. Les thèmes proposés ont cependant aussi l’intérêt de présenter la palette des sujets que nous souhaitons traiter dans les Cahiers. Nous espérons ainsi répondre à la diversité de notre lectorat en proposant un tour de la littérature récente qui puisse aussi bien tenir lieu de synthèse que de porte d’entrée dans la découverte de ces recherches en cours. Il nous semble en effet par cette approche participer au renouveau qui continue de se confirmer concernant les études sur la IIIe République. Certes les perspectives historiographiques sont parfois très diverses, mais en une dizaine d’années et grâce à l’aboutissement éditorial de nombreux travaux de doctorat, on commence vraiment à pouvoir regarder d’un œil assez neuf ce régime à cheval sur deux siècles.

La première catégorie sur l’actualité jaurésienne est particulièrement fournie cette année grâce au 150e anniversaire de la naissance de Jaurès et aux célébrations, y compris éditoriales, auxquelles il a donné lieu. Signalons sur ce point que le Jaurès paysan publié chez Privat par notre ami Rémy Pech n’est pas recensé dans ce numéro car nous y reviendrons longuement dans le premier Cahier de l’année 2010 consacré entièrement aux questions agricoles.

Comme les années précédentes, nous avons parfois souhaité publier de longs textes afin d’éviter une tendance trop courante aujourd’hui qui consiste, y compris dans des revues très réputées, à proposer des comptes rendus de la taille d’un timbre-poste. De même, si on se refuse à de fausses polémiques, les comptes rendus n’hésitent pas à signaler des points en débat, à regretter des qualités d’édition très variables, à trouver que la cécité à des historiographies étrangères est un problème… Bref, nous ne sommes pas là pour proposer une vision normative de l’écriture de l’histoire, mais nous ne souhaitons pas non plus la dilution des règles du métier d’historien.

Fidèle à notre vocation internationaliste si ce n’est internationale, nous avons le plaisir cette année d’avoir parmi nos recenseurs plusieurs collègues étrangers : ainsi des amis allemands, italiens, anglais ou américains sont venus nous apporter leur connaissance et rejoignent la cohorte des fidèles auteurs des numéros de Lectures. On a plaisir aussi à signaler qu’à côté des « plumes historiques » de la Société d’études jaurésiennes, de plus en plus d’auteurs sont de jeunes doctorants ou docteurs. On croit y décerner, au-delà du dynamisme de la Société, les signes d’une vitalité des approches de l’histoire politique, sociale, économique et culturelle.

Pour citer cet article :

Alain Chatriot, «Un mot du directeur des Cahiers », Cahiers Jaurès, N° 193-194, juillet-décembre 2009 : «Lectures», pp. 3-4.
En ligne : http://www.jaures.info/collections/document.php?id=1124